1953 Jacqueline Auriol 1ère femme en Europe à franchir le mur du son. Aviatrice française de talent et femme pilote d’essai passionnée, avec son allure de mannequin, elle s’est imposée dans un domaine réservé aux hommes, avec des exploits inouïs, qui en ont fait la fierté de la France.
Jacqueline Auriol pilote d’essai née en Vendée le 05 novembre 2017, jeune fille, attirée par les Beaux-Arts et la décoration d’intérieur, se destine à la peinture en suivant les prestigieux cours de l’Ecole du Louvres à Paris. Mais, à cette époque, un illustre et brillant élève de Science po à Paris, Paul Auriol, réussi à séduire cette jolie et sage jeune fille. C’est alors, qu’en 1938 Jacqueline âgée de 21 ans, se marie avec Paul Auriol, fils du ministre socialiste Vincent Auriol du Front populaire, élu ensuite président de la République de 1947 à 1954. Elle aide d’ailleurs à l’embellissement des sublimes salles du Palais de l’Elysée. C’est donc, aux côtés de la première dame de France, que la future femme pilote d’essai Jacqueline Auriol recevait à l’Elysée, peintres, hommes de lettres, et diplomates. Jacqueline Auriol et Paul Auriol ont divorcés avant de se remarier en 1987.
Aviatrice française de talent et passionnée, Jacqueline Auriol, était une dame très prévenante, et toujours si gentille, elle a réussi à s’imposer sur la chasse gardée des hommes. Et avec quelles réussites ! Les avions que la femme pilote d’essai a pilotés, demandaient un niveau de professionnalisme supérieur. Déjà, le seul fait qu’elle se soit dirigée dans cette discipline, démontre les traits de caractère : déterminée, courageuse, énergique, ferme, et tenace. Il fallait une passion bien chevillée au corps pour arriver à maîtriser, dompter les obstacles, et ce, à une époque où les dames ne faisaient pas partie du monde de l’aviation. Au Centre de Brétigny, Jacqueline Auriol prend une grande place dans l’aviation française, Jacqueline a testé de nombreux modèles militaires, dont le Mistral-2, Mystère-IV, l’un des 1er chasseurs avec des ailes en forme de flèches, mais aussi, le Mystère-20.
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Avec sa détermination, Jacqueline Auriol a obtenu les diplômes les plus fascinants et extraordinaires de l’aviation au féminin. L’exceptionnelle carrière de Jacqueline Auriol lui a apporté les plus hautes récompense, dont, la Grande Croix de l’Ordre National du Mérite, femme pilote d’essai grand officier de la Légion d’honneur, mais aussi, la Grande Médaille d’Or de l’aéro-club de France. Mais par-dessus tout, Jacqueline Auriol obtient 3 Harmon Trophy, une récompense qui honore l’exploit aérien de l’année. Jacqueline Auriol incarnait à la fois le courage, intelligence, charme féminins aux yeux du monde entier.
C’est le mari de Jacqueline Auriol, Paul Auriol, qui est à l’origine de la passion de la femme pilote d’essai . Paul, souhaitait la voir piloter, il lui a fait connaître ce sport « à part » en l’emmenant à Saint-Cyr l’Ecole faire son baptême de l’air. Jacqueline Auriol a suivi des cours théoriques avant de pouvoir s’installer aux commandes d’un Stampe biplan. Alors que Jacqueline Auriol, belle femme sportive aux grand yeux bleus, ne passait pas inaperçue dans les mondanités Parisiennes, elle était considérée comme l’une des dames les plus élégantes de Paris. C’est grâce à la persévérance de Paul Auriol, son mari, qu’elle persiste à suivre des leçons d’aviation. Ensuite, Jacqueline Auriol décide de tourner le dos à cette vie mondaine qui ne suffit pas à son goût pour l’action, et avec sa persévérance, à 31 ans, le 10 mars 1948 Jacqueline obtient son brevet de pilote.
Mais quelques mois plus tard, éprise de vitesse, elle se prend au jeu, et ne vit plus que pour voler. Jacqueline Auriol décide d’apprendre la voltige, afin d’acquérir son propre avion, et ce, en passant son brevet militaire. Raymond Guillaume, entraîneur de la Patrouille d’Etampes, devenue ensuite, patrouille de France, l’initie sur le terrain militaire de Saint-Cyr. Après une dizaine d’heures en double commande, son instructeur est sidéré par ses qualités d’aisance aux commandes, elle devient rapidement seule à bord et décroche de suite un brevet de Pilote Privé (PPL) 2e degré, ensuite, elle accumule de nombreuses heures de vol en participants à des meetings aériens.
Le 11 juillet, le destin de Jacqueline Auriol bascule, avec un grave accident survenu lors du test d’un avion amphibie SCAN 30 effectuant du rase-flotte. Jacqueline était passagère assise à l’avant, l’avion survolait la base des Mureaux, plan d’eau de Meulan, dans l’une des boucles de la Seine. C’est le coup dur, la coque de l’avion heurte brutalement la surface de l’eau. L’avion se retourne et coule, les 4 occupants sont blessés, Jacqueline est grièvement blessée, c’est la plus touchée, elle s’est écrasé le visage contre le tableau de bord. Défigurée, elle subira ensuite, deux ans d’opérations chirurgicales et 22 opérations, afin de pouvoir retrouver sa face d’ange. Proche de ses enfants, Jacqueline Auriol décide de ne revoir ses deux fils qu’après avoir reconstruit son visage.
Jacqueline Auriol miraculée et persévérante, elle réussit sa rééducation, et profite de sa convalescence pour perfectionner et peaufiner son apprentissage de femme pilote d’essai. Jacqueline Auriol vole à nouveau, et ce, entre 2 opérations dans des cliniques américaines ou françaises. Elle incarnait le courage et le charme, et, à force de bûcher, elle a réussi à passer sa qualification sur un avion à réaction puis ensuite sur hélicoptère. Deux années plus tard, c’est une pilote féminine toute neuve qui retrouve enfin sa famille.
L’accident n’a pas retiré à Jacqueline Auriol, l’envie de voler, bien au contraire, elle a l’ambition de faire de l’aviation son métier à part entière, et ce, en se fixant un but, et pas des moindres, entrer dans le CEV, le Centre d’essais en vol, prestigieuse école d’aviation de Brétigny-sur-Orge ou Raymond Guillaume travaille. Jacqueline Auriol, lui propose de la guider, afin d’accomplir un record de vitesse avec un Vampire, avion à réaction, que la France vient d’acheter aux Britanniques et construit sous licence.
C’est le 11 mai 1951 que Jacqueline Auriol, à bord d’un avion Vampire, remporte le record de vitesse sur avion à réaction et devient la première femme à avoir atteint 818 km/h, en bouclant en 7 mn et 20 secondes, sur un circuit de 100 km, battant ainsi, la performance de l’américaine Cochran Jacqueline, sa concurrente.
Le 21 décembre 1952, Jacqueline Auriol bat son propre record de vitesse féminin à bord d’un avion à réaction SNCASE DH-100 Mistral, version française du Vampire, avec 855 km/h de moyenne, mais l’Américaine COCHRAN Jacqueline, lui reprendra le 20 mai 1953 à 1.050 km/h
C’était dans le ciel de l’Essonne en Ile de France, en 1953, lors d’un vol mythique, que Jacqueline Auriol a été l’une des 1 ères femmes pilote d’avion, à franchir le mur du son, à Brétigny. Chacun à son poste, ingénieurs d’essais, contrôleurs de météorologie, mécaniciens, sont prêts… pour que l’unique femme pilote d’essai en France, passe le mur du son, aux commandes d’un Mystère II. Jacqueline Auriol, va signer un double bang à 13 500 mètres, le passage de Mach 1, soit 1224 km/h. A cette période, il vaut savoir, que le passage du mur du son restait un exploit. Les phénomènes aérodynamiques rencontrés perturbent le fonctionnement des commandes, allant même jusqu’à inverser le sens normal du fonctionnement habituel.
Les deux championnes, amies hors du cockpit , Jacqueline Cochran, a été 1ère femme au monde à avoir franchi le mur du son, mais la Française Jacqueline Auriol, comptant se batailler avec sa grande rivale, a fait mieux qu’elle ensuite. Les deux pilotes d’aviation féminines, ont été très vite populaires avec cette rivalité, ou à chaque victoire de l’une, l’autre promettait de la dépasser en se surpassant.
En 1955, Jacqueline Cochran, vice-présidente de la Fédération aéronautique internationale, tente une pirouette pour conserver son record féminin de vitesse du 18 mai 1953 à 1031 km/h, en annonçant que le 1 er juin serait l’abolition des records féminins. Cette stratégie lui permettant d’avoir définitivement l’ultime record de pilote féminin de vitesse gagné le 18 mai 1953, avec 1 031 km/h. Offensée, la française réplique de suite en créant le 31 mai 1955 une grosse surprise, Jacqueline Auriol a atteint 1 151 km/h sur son avion Mystère-IV-N. Avec cette belle performance, son adversaire a été obligée de revenir sur sa décision, en relançant la bataille de suite, ce duel passionne les foules. En juillet 1953, la française marque un point, avec la remise du trophée Harmon international, par le président Eishenhower en personne. Elle gagne aussi le prix Goncourt des pilotes. La Française Jacqueline Auriol devient la coqueluche du pays.
La bataille entre les deux Jacqueline à durée des années. Mais Jacqueline Auriol, insatiable, s’attaque à un domaine réservé aux hommes, en 1954, la voilà femme pilote d’essai en vol.
1962 elle bat un nouveau record à 1.151-km/h sur un Mystère-IV N, ensuite, elle est créditée de 1.849-km/h sur Mirage-III-C avion de chasse français, puis en 1963 un record de 2.030-km/h sur le Mirage-III-R.
Malgré que Jacqueline Cochran, soit devenue la meilleure amie de Jacqueline Auriol, elle aura réussi quand même, à avoir le dernier mot dans cette course de vitesse en atteignant 2.097-km/h sur un Lockheed-F-104.
C’est le 11 février 2000 que Jacqueline Auriol, nous à quitté, un vendredi soir à 82 ans, au terme d’une vie plus qu’extraordinaire.
Jacqueline Auriol, a publié ses souvenirs en 1968 dans un livre, «Vivre pour voler.»
Cet article sur Jacqueline Auriol, femme pilote d’essai, a été rédigé par Daniela DAUDE artiste sur l’univers de l’automobile, mes œuvres sont visibles dans la galerie decoration garage
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